C'est aujourd'hui que se déroulera à Montpellier le premier "mariage" homosexuel depuis la promulgation de l'infâme loi Taubira.
Quoi qu'en pense la clique politique au pouvoir, cette célébration militante et ultra-médiatisée relève du scandale et de la parodie sordide de ce qu'est le mariage depuis la nuit des temps.
Sur base d'un prétendu droit au "mariage pour tous", la boîte de Pandore s'est ouverte et annonce à l'horizon bien d'autres revendications désastreuses. Prisonnier de sa logique contre-nature, comment le législateur pourrait-il longtemps refuser le mariage polygame ou incestueux entre personnes majeures et consentantes ?
Quant à la procréation médicalement assistée et à la gestation pour autrui, malgré toutes les dénégations du gouvernement, tout cela est déjà sur la table des négociations et seul le calendrier reste à définir pour tenter d'autoriser cette marchandisation de l'être humain, résurgence moderne de l'esclavage.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Vals, déclarait vendredi dernier : " à partir du moment où une loi a été votée par le parlement, qu’elle a reçu l’aval du Conseil constitutionnel, il est temps que tout le monde accepte ce choix ».
La réplique, qui claque comme une gifle, nous la laissons à St Thomas d'Aquin : « Toute loi portée par les hommes n'a raison de loi que dans la mesure où elle découle de la loi naturelle. Si elle dévie en quelque point de la loi naturelle, ce n'est alors plus une loi mais une corruption de la loi. » (Saint Thomas d'Aquin, Somme théologique I, II, q 95, a 2). L'Eglise enseigne encore que « Si donc il arrive aux dirigeants d'édicter des lois ou de prendre des mesures contraires à (l') ordre moral et, par conséquent, à la volonté divine, ces dispositions ne peuvent obliger les consciences (…) Bien plus, en pareil cas, l'autorité cesse d'être elle-même et dégénère en oppression. »
CIVITAS continuera sans faillir à oeuvrer à obtenir l'abrogation de la loi Taubira ainsi qu'à contribuer au maintien d'une résistance déterminée face au plan subversif mené par un gouvernement révolutionnaire soumis à des forces occultes.
Alain Escada
Le 26 mai ou l'imitation du socialisme soviétique par le socialisme français |
Le nombre
C'était écrit à l'avance, depuis plusieurs jours, notamment depuis cette rencontre entre le ministre de l'Intérieur et les dociles représentants des médias qu'il avait convoqués : dimanche 26 mai, selon la préfecture, Civitas rassemblerait 2.800 personnes et la Manif pour tous 150.000. Défense de rire, circulez, il n'y a rien à voir, tout est dit.
Les incidents
Et puisque Manuel Vals était l'auteur du scénario du roman de la journée, il était aussi stipulé qu'il y aurait des "incidents". D'ailleurs, afin d'effrayer les braves gens et de dissuader de participer à l'une ou l'autre des manifestations de dimanche, Manuel Vals s'est invité au journal télévisé de 20h sur France 2 samedi soir et a pris le ton le plus glacial pour mettre tout le monde en garde (à vue, serait-on tenté d'ajouter).
Donc, pour respecter le scénario du ministre de l'Intérieur, tout a été fait pour créer des incidents là où il n'y en avait pas. Dès le début de la journée, contrôles d'identité arbitraires, vexations et intimidations se multiplient partout : dans la rue, dans le métro, à la sortie des gares, à la terrasse de cafés,...
A l'issue de la manifestation de Civitas, vers 18h, alors que l'essentiel de la foule a déjà quitté la place de l'Opéra et que j'y termine quelques interviews, des CRS reçoivent ordre d'encercler 25 personnes qui discutaient paisiblement. Ces personnes seront interpellées et gardées dans un commissariat jusque 23h pour, selon la version journalistico-policière, avoir refusé d'obtempérer à un ordre de dispersion qui, bien entendu, n'a jamais existé, et pour cause puisque nous avions l'autorisation d'occuper la place de l'Opéra jusque 19h.
Ailleurs et plus tard, sur les Invalides, après la fin de la Manif pour tous, c'est le retour des barbouzes. Des policiers en civil, portant parfois des insignes nazis -caricature oblige-, jouent le rôle de "casseurs d'extrême droite" parmi les nombreux jeunes venus simplement exprimer leur légitime colère devant la promulgation d'une loi infâme. Belle mise en scène ! Plus loin, comme l'ont immortalisé des images filmées par une agence de presse et visibles sur internet, des policiers en uniforme jettent copieusement des bouteilles vides dont les éclats de verre peuvent sérieusement blesser des Français qui ont pour seul tort d'être venus défendre la Famille, socle de base de la société.
Sale besogne pour des forces de l'ordre bien moins présentes et répressives lorsqu'il s'agit de traiter les racailles qui incendient des voitures et pillent des boutiques au Trocadero.
La résistance
Mardi soir, toutes les télévisions ont montré François Hollande nous expliquer, sur un ton professoral, que le mot "résistance" est réservé à la seconde guerre mondiale et ne peut être utilisé par les défenseurs de la Famille. Mais notre président-professeur a la mémoire bien courte. Pour le seul vingtième siècle, s'il y eut la résistance au national-socialisme, il y eut aussi, jusque bien longtemps après la seconde guerre mondiale, la résistance au socialo-communisme. Est-ce parce que la république socialiste française s'inspire de plus en plus des méthodes autrefois pratiquées dans l'union des républiques socialistes soviétiques que François Hollande occulte ainsi la portée du mot "résistance" ? Le nom de Soljénitsyne lui est-il inconnu ? Les écrits de ce résistant russe vont pourtant précieusement pouvoir inspirer la nouvelle génération de résistants français. Car, dans l'esprit de Manuel Vals, du "mariage pour tous" au goulag pour tous, il n'y a qu'un pas...
Alain Escada,
président de CIVITAS